Hérémence dès le XIIème siècle

Dans l'Armorial valaisan de 1946, nous trouvons les appellations suivantes :

• Aremens vers 1195,
• Eremeinci vers la fin du XII ème siècle,
• Heremeins,
• Eremencia vers 1200,
• Herementia 1211,
• Heremencia 1248,
• Eremencia 1329,
• Heremence 1329,
• Hermentia 1519.

Vers 1100, Hérémence se trouve, comme Bramois, sous l'autorité du vidomne de Sion; dès le XII ème siècle, le chapitre est «possessionné» à Euseigne, Ayer, Saumy, Combiola, Méribé, Pralong; ces deux dernières localités sont administrées par le major capitulaire de Vex, tandis que Guillaume de la Tour, premier major connu de Sion (1179), a des droits à Combiola. Les de la Tour eurent des droits à Hérémence, où ils détinrent le vidomnat au XIII ème siècle. Hérémence eut ses majors propres avant 1268. La frontière avec la Savoie, fixée en 1260, à la crête de Thyon, entre le val d'Hérémence et celui de Nendaz, fut portée, en 1268, à la Borgne englobant Hérémence dans la châtellenie savoyarde et la bannière de Conthey.

La communauté apparaît dès 1328, avec ses deux syndics, elle défend ses droits contre Vex, de 1328 à 1718, puis contre Hérens (Saint- Martin) de 1515 à 1844. La commune comprend quatre quarts: Ville, (Hérémence), Prolin, Mâche et Euseigne. Chaque quart a deux procureurs.

En 1513, la Diète valaisanne incorpora Hérémence sous la bannière de Sion. En 1522, Hérémence obtient de la Diète le droit de présenter quatre candidats à l'agrément du gouverneur de Saint-Maurice pour le choix du major; en même temps, la Diète libère Hérémence de la judicature de Saint-Maurice en l'autorisant à recourir en appel à leur major immédiatement à la cour du grand-bailli. En 1524, la Diète introduit à Hérémence le statut des Sept Dizains. Hérémence reste un territoire sujet jusqu'à 1798. Elle doit se défendre en 1621, 1690, 1766 contre Savièse qui conteste sa participation aux élections de la grande bannière de Sion. La Diète de 1665 unit Nendaz et Hérémence en une grande majorie démembrée du gouvernement de Saint-Maurice.